25.9.12

Murs blancs Peuple muet #7

quelle est l'image des relations amoureuses donnée par les magazines pour femmes ?


3.7.12

Humeur du jour : Communiquons

Pardon, oui… je te parle… Quoi ? Tu ne dis rien… tu écoutes. Alors, je reprends... Je crois que tu n’as pas bien interprété, je n’ai pas dit ça. Comment j’ai changé d’avis,  tu veux dire ?  Non, enfin peut être oui, un peu. Je pense que je ne l’ai pas dit, ou pas comme ça, c’est sur. Je te l’accorde, surement pas bien. Disons que tout cela se mélange, mais ce n’étais pas mon but, ça tu l’entends... Coupure.
Hein, pas facile, non ça c’est bien vrai. Mais je n’arrête pas de te le répéter, tu ne veux pas changer d’idée. Ce ne correspond pas à ce que tu pensais. Stopper ? Mais pourquoi ? Mais si on se comprend… ou pas, peut être pas. Oui je me tais,  j’ai essayé, pas réussi, je le sens…Ça dépend ? Mais de quoi, ta journée, avant, ce qu’il s’est passé avant, on avance, tu crois ? Comment ? Trop loin ?
Je ne crois pas, je refuse, parle, je ne t’écoute plus, de toute façon je n’ai rien dit. Lâcher prise, mais pourquoi tu te répètes? Je ne comprends rien. Et ben OK ou plutôt  non, je ne veux pas!... Je ne sais plus, oublie ça de toute façon, ça n’a pas de sens. Pas si facile, et ben alors OK n’oublie pas, comme tu veux... Je ne me suis pas bien exprimée peut être, c’étais claire pourtant ? Dans ma tête oui… On ne va pas essayer encore… peut être avec les mains… allons –y …Coupure.
Comment ? Non je sais plus ce que je voulais dire maintenant, enfin ce n’est peut être pas le plus important, ha mais toi tu sais, alors vas y montre moi. Alors là tu n’y es pas du tout, non tu vois ce n’est pas ça, je recommence. Mais, tu ne vois pas que j’essaye. Alors je t’écris, tu me lis… Coupure.
Plait-il, je fatigue, énervée, ce n’est pas de ma faute, mais non tu n’y es pour rien non plus, toi non plus tu n’as rien dit. Évidemment je t’écoute. J’ai rien entendu, je le fait exprès, oui comme d’habitude. Aie tu me parlais, mais moi je pensais, alors pourquoi tu le dis, en fait tu l’as pas dit, mais on en est où?...Coupure.
Hein, je ne sais plus, oui, ça fait un moment déjà, un autre jour peut être… Je ne sais pas faire, toi peut être, je perds mes mots…Coupure.

…N’en parlons plus, je crois qu’on s’est comprise.

25.6.12

Humeur du jour


Vite, cours, attention, il s’échappe. 
Vite, cours, rattrape le, serre le encore, oui tout contre toi, comme ça, dis lui que tu ne te sens pas complet sans lui. Les gens ne diront rien, ils se moqueront légèrement peut être…. Ridicule… je ne sais pas, puisque tu l’aimes tant. Ha non, moi je n’en veux pas, n’aies pas peur. Oui, je le trouve exaltant, excitant, déroutant. Mais non je n’en veux pas ! Il te rend fou parfois…. Quelqu’un d’autre semble le convoiter ? Lui casser les jambes, à qui ? À l’autre ? Pour le récupérer ? Lui crever les yeux je trouve ça mieux…moi… non je te l’ai dit je n’en veux pas. C’est vrai, d’ailleurs je n’en ai pas moi-même, ou peut être un ou deux très bien cachés et certainement quelques-uns un peu  magiques, et puis… je n’ai jamais trop compris comment ça fonctionnait. Certains me sont tombés dans les bras parfois, mais je les abandonnais rapidement au coin d’une route. En fait, je n’ai jamais voulu les garder, je finissais toujours par les jeter dans les bras d’un autre…

C’est pour ça je te regarde, oui je t’observe, tu m’intrigues, tu en convoites un autre, plus grand encore… alors pourquoi ne pas quitter celui là ? Ha oui tu l’aimes aussi, tu en voudrais plusieurs. Oui très heureuse puisque je te l’ai dit. Et puis les petits sont les pires pour moi, ils sont si petits que les gens ont sans cesse peur de les égarer. Je les vois, ils sont comme toi, tout d’un coup, ils s’agitent et se mettent à jouer comme dans un opéra comique, d’ailleurs les spectateurs se lèvent à la fin de l’acte, et tu les verras même applaudir parfois, moi… j’ai toujours regretté d’avoir payé ma place.

Souviens toi, au début, plusieurs fois je n’ai pas vu le tien, je ne faisais pas attention. Souviens-toi comme tu me l'a brandis d’un coup, d’un ton sévère. Et puis tu as tourné les talons décidé en criant « c’est le mien » ! » Tu me le prête… pour m’amuser, pour t’excuser, jusqu’à demain, mais que vais-je en faire de ton petit pouvoir ?


19.6.12

Poème en C



Capitaine Couché

la Cartouchière à ses Côtés

dé-Culotté
Caressé
Cravaché

mes Crocs
ta QUeue

tu Cries
Canaille

1.6.12

J'ai Marseille au cœur


     "Je suis né à Marseille. De père italien et de mère espagnole. D'un de ces croisements dont la ville a le secret. Naître à Marseille n'est jamais un hasard. Marseille est, a toujours été, le port des exils, des exils méditerranéens, des exils de nos anciennes routes coloniales aussi. Ici, celui qui débarque un jour sur le port, il est forcément chez lui. D'où que l'on vienne, on est chez soi à Marseille. Dans les rues, on croise des visages familiers, des odeurs familières. Marseille est familière. Dès le premier regard.
     C'est pour ça que j'aime cette ville, ma ville. Elle est belle pour cette familiarité qui est comme du pain à partager entre tous. Elle n'est belle que par humanité. Le reste n'est que chauvinisme. De belles villes, avec de beaux monuments, il y en a plein l'Europe. De belles rades, de belles baies, des ports magnifiques, il y en a plein le monde. Je ne suis pas chauvin. Je suis marseillais. C'est-à-dire d'ici, passionnément, et de tous les ailleurs en même temps. Marseille, c'est ma culture du monde. Ma première éducation du monde.
     C'est par ces routes de navigation anciennes, vers l'Orient, l'Afrique, puis vers les Amériques, ces routes réelles pour quelques-uns d'entre nous, rêvées pour la plupart des autres, que Marseille vit, où que l'on aille. Paris est une attraction. Marseille est un passeport. Quand je suis loin, et cela m'arrive souvent, je pense à Marseille sans nostalgie. Mais avec la même émotion que pour la femme aimée, délaissée le temps d'un voyage, et que l'on désire de plus en plus retrouver au fur et à mesure que passent les jours.
     Je crois à cela, à ce que j'ai appris dans les rues de Marseille, et qui me colle à la peau : l'accueil, la tolérance, le respect de l'autre, l'amitié sans concession et la fidélité, cette qualité essentielle de l'amour. (...)
     J'aime croire - car j'ai été élevé ainsi - que Marseille, ma ville, n'est pas une fin en soi. Mais seulement une porte ouverte. Sur le monde, sur les autres. Une porte qui resterait ouverte, toujours."


Marseille, Jean-Claude IZZO.

13.5.12

Courir comme la pluie le long des murs



(…)

Ouvrez moi toutes les portes !
Je finirais bien par passer !
Mon mot de passe ? Walt Whitman !
Mais je ne dirais aucun mot de passe...
Je passe sans explications...
Si besoin, j'enfoncerais les portes...
Oui – moi, frêle et civilisé, j'enfoncerais les portes,
Parce que en ce moment je ne suis ni frêle ni civilisé,
Je suis MOI, un univers pensant en chair et en os, voulant passer,
Et qui finira bien par passer parce que, lorsque je veux passer, je suis Dieu !

(…)

Ouvrez toutes les fenêtres !
Arrachez toutes les portes !
Tirez la maison entière par dessus moi !
Je veux vivre libre dans les airs,
Je veux avoir des gestes en dehors de mon corps,
Je veux courir comme la pluie le long des murs,
Je veux être écrasé comme des pierres sur les routes,
Je veux aller, comme une chose lourde, jusqu'au fond des mers,
Avec une volupté qui est déjà loin de moi !

Je ne veux pas de serrures aux portes !
Je ne veux pas de fermetures aux coffres !
Je veux m'intercaler, m'immiscer, être emporté,
Je veux qu'on me fasse follement appartenir à quelqu'un d'autre,
Qu'on me déverse hors des poubelles,
Qu'on me jette dans les mers,
Qu'on aille me chercher chez moi à des fins obscènes,
Uniquement pour ne pas être toujours là, assis et tranquille,
Uniquement pour ne pas être simplement en train d'écrire ces vers !

Je ne veux aucun intervalle dans ce monde !
Je veux la contiguïté pénétrée et matérielle des objets.
Je veux que les corps physiques soient les uns aux autres comme les âmes,
Non seulement dynamiquement, mais aussi statiquement.

He calls Walt :
Porte vers tout !
Pont vers tout !
Route vers tout !
Ton âme omnivore,
Ton âme oiseau, poisson, fauve, homme, femme,
Ton âme dédoublée quand il faut être deux,
Ton âme indivise quand les deux ne font qu'un,
Ton âme flèche, éclair, espace,
Amplexus, nexus, sexus, Texas, Caroline, New York,
Brooklyn Ferry l'après midi,
Brooklyn Ferry des départs et des retours,
Libertad ! Democracy ! Vingtième siècle au loin !
Pan ! Pan ! Pan ! Pan ! Pan !
PAN !



Fernando Pessoa, Salut à Walt Whitman

23.3.12

Poème en F‏

Fable


Fichtre !

Hef,
ma folie, ma fureur, mon frisson.

Mon fougueux, franc et fidèle fantassin:

Fila sans coup férir,
faisant fi de sa femme.

Fredonnant et frivole,
sans foi ni loi,
Il fit fortune avec un fil fondu.

Forban ! Flibustier ! Fripouille
Fornicateur ! Fourbe !

Ficelé par la grande Faucheuse,
le feuilleton finira
en fait-divers.

30.1.12

Bon Instinct de Jeu 2012 !!

 L'année 2011, restera gravée  dans toutes les mémoires, dans les récits, les annales, les archives, les témoignages. Repensez-y. C’est à peine croyable tout ce qui s'est passé sous nos yeux. L'histoire se souviendra de nous comme des enfants merveilleux du prodige, du miracle.

Les superpuissances mondiales nous ont montré l’efficience d’un nouveau modèle économique, et nous ont redonné confiance en l’avenir. Ensemble, banquiers, routiers, plombiers, traders, artistes, politiques, instits, cheminots, noirs, blancs, sans abris, rentiers nous n’avions qu’un seul mot d’ordre : SO-LI-DA-RI-TE. Dans la rue les richesses se distribuaient et les classes sociales s’effaçaient.

En Grèce, épicentre de ce nouveau monde, nous avons vu s'écrouler sous nos yeux le pouvoir des marchés sur le gouvernement, le troc partout remplacer la monnaie. Le Panthéon emblème de ce changement appartenait à tous, et des bals populaires s’y sont organisés toute l’année.

En France, nous nous sommes rendus compte de l’hyper honnêteté de nos dirigeants, refusant le moindre argent sale et prenant conscience de l’inutilité de leurs ambitions et des luttes de pouvoirs inter clan, ils ont démissionné.  On a vu des caravanes de roms  défiler le 14 juillet à la place de nos habituels chars de guerre, mis au chômage technique.
D’ailleurs dans le monde entier les soldats ont lâché leurs armes, à croire qu'ils s’étaient tous passés le mot, peut être grâce aux réseaux sociaux. Les avions se sont posés et dans les zones de guerre on entendit à nouveau le chant des oiseaux. En cette fin d’année les dirigeants des armées se sont convertis à l’apiculture, horticulture, arboriculture, ou toute autre activité se finissant par culture grâce à un plan social spécial de réintégration dans la société des militaires par le travail manuel. Les récalcitrants ont tous été convaincus grâce à un savant mélange de tendresse, d'arguments et de loisir. Dans les mairies un nouveau service de dons de carte d’identité française a été crée, et un grand sourire suffit désormais pour acquérir ses papiers. Des papiers qui ne servent plus à rien, il faut le dire, mais il faudra sans doute un petit lapse de temps pour nous défaire de certaines mauvaises habitudes. Quand aux préfectures de police, comme on s'en doutait, elles ont brûlé toutes les données, les fichiers et autre paperasserie et les policiers ont rejoint les comités d'organisation des bals et autres festivités de fin d'années.

Tous les immeubles vides de la ville de paris ont été réquisitionnés et utilisés par les Parisiens et les non Parisiens comme bon leur semblait, en bas de chaque immeuble les restaurants communautaires ont fleuri. Nous avons malheureusement vu la disparition de Pôle Emploi, qui ne servait plus guère… mais on parle déjà de le remplacer par des résidences d’artistes, avec conférences, expositions gratuites, et ateliers. De même pour les prisons, qui après rénovations devraient donner naissance à de beaux lieux de liberté.

Notre président qui a décidé de ne pas se représenter, comprenant que la politique de ces dernières années avait été un échec s’est installé, parait il, dans un camp naturiste hippie avec l’ancien directeur du FMI.

Évidemment nous avons enfin vu la signature d'un grand accord mondial, ratifié par tous les pays, prenant enfin des engagements concrets pour lutter contre beaucoup d’aberrations qui nous empoissonnaient la vie jusqu'à maintenant: fermetures des centrales nucléaires, arrêt des explorations et exploitations de gisement de pétrole, protection des peuples, des forêts, abolition de la prison, des genres, de la compétitivité, de la spéculation, de la conquête spatiale, de la télé-réalité,  la liste est bien trop longue pour tout énumérer. Monsanto comme Goldman Sachs, Wall Mart ou Total ont sous la pression populaire mis la clé sous la porte et ont pleuré de joie en direct à la télé pour annoncer leur nouvelle vie qui commençait et le soulagement de pouvoir enfin cesser leurs activités morbides et dévastatrices sans avoir à se justifier.

Les états de Palestine et du Tibet, entre autres, ont enfin été crées et reconnus ! Ils n'auront pas existé bien longtemps car à peine deux mois plus tard, sous l'impulsion des révolutions arabes, les états et frontières étaient déclarés inutiles et caduc, et les assemblées du peuple se gouvernant lui même ont pris avec courage et succès le relai pour organiser la vie des cités. Cette organisation et ces débats populaires prenant tellement de temps on a réduit le temps de travail à son minimum vital: consistant surtout à réparer toutes sortes de choses existantes grâce au soutien notamment de nos amis africains qui ont développé l'art de la récup, déclaré patrimoine de l'humanité par l'UNESCO à la fin de l'année. 

En 2011, nous n’avons jamais vu autant de joie sur les visages, de sourires, d’espoirs. Cette prise de conscience collective en faveur de l’environnement, de la solidarité, du développement nous a tous ému, et plusieurs fois des larmes ont coulé sur nos joues de ne pouvoir croire à tant de bonheur, tant de changement, tant de possibilités.

En ce début d’année 2012, nous nous retrouvons donc dans la situation incongrue, de ne savoir que vous souhaiter pour cette année tellement nous sommes comblées. Les souhaits de bonheur et amitié sont déjà une réalité pour tous. Mieux encore on parle de solidarité, de liberté, de fraternité.

Peut être qu’il y a encore quelque chose …….. JOUER !

Nous vous souhaitons donc à tous de développer toutes sortes de jeux rigolos, satiriques, humains, démoniaques, ironiques, empiriques…! Au travail les amis ! Qu'on vous retrouve dans la rue, dans le bus, autour du monde, avec vos amis, avec les inconnus, en amour, en famille, jouons !

Bon instinct de jeu 2012 à tous !