11.3.11

Jeu Erotique #4

 Le lieu: un avion
Le personnage : Une femme de 40 ans nymphomane
L’objet : un gilet de sauvetage


Elle s’arrêtait à Amman, rejoindre son mari et ses enfants. Je ne voyais pas son visage, voilé, mais son regard était explicite. A peine installées, déjà passionnée, elle me posait une foule questions, sur la France, l’amour, une façon de vivre européenne. Elle était fascinante, alternant vie de famille et voyages soupapes d’air et de sexe en Europe. Elle me parlait de souvenir, de sexe et buvait discrètement le whisky que je demandais à l’hôtesse. Elle m’a tout de suite plu. J’essayais de deviner son corps avec le peu d’indices que donnait son vêtement : une rondeur, un creux, une courbe. Je brulais sous son regard sensuel, presque indécent alors qu’elle dévorait ostensiblement des yeux mes jambes, mes bras, mon cou, mes cheveux. Elle s’est approchée, comme pour me dire un secret. Tu aimes les femmes. Une question, une affirmation ? Je n’ai su que bredouiller. Tu es très adorable. J’étais dans tous mes états, le whisky faisait effet, j’étais un peu énervée, j’avais envie de fumer une cigarette, je me sentais de plus en plus excitée, je croisais les jambes, c’était intenable, je les décroisais. Et cette femme qui me regarde, je ne peux voir que ses yeux ardents, je voudrais la déshabiller, voir son corps entièrement dénudé, malaxer sa peau de caramel, gouter son odeur un peu aigre, un peu sucrée. Elle a enlevé ses gants. De longues mains fines que j’aurais pu briser. Elle a défait la partie du voile qui cachait des regards son visage. Pommettes hautes, lèvres épaisses et saignantes, nez frémissant, menton triste. Plus âgée que je ne l’imaginais. Elle s’est définitivement rapprochée de mon cou et me chuchotait à l’oreille, que j’étais, adorable donc, et puis belle, que je sentais bon, que tous le monde dormait, qu’elle avait ses mains sous sa robe, que personne ne la voyait mais qu’elle se caressait, qu’elle était toute mouillée, qu’elle avait envie que je me caresse, que j’arrête de faire ma sainte nitouche, que je ferme les yeux. Elle nous a recouverte de couvertures air France, a fait glisser sa main le long de ma cuisse, elle a attrapé mon genou, l’a attiré vers elle, a repoussé l’autre du cote opposé, a remonté ma jupe, sa main était fraiche sur mes cuisses, je frissonnais, je sentais ses ongles rentrer dans ma chair. Elle a craché dans sa main, a commencé à me presser le clitoris. La tension à son comble. Je bois du whisky pour me donner du courage. Elle était un peu tarée. Et à son jeu, je perdais moi aussi les pédales. Je voulais l’étrangler, je pétrissais ses seins, accablais son ventre, brusquais son sexe dévorant d’un doigt, puis deux, puis tous, elle pleurnichait de plaisir, son visage se tordait de joie. Mon sexe essayait d’aspirer ses doigts, j’en voulais plus, mon bassin en avant, puis en arrière, je cherchais ma position de guerrière, j’étais trop basse, trop loin, j’essayais de me surélever avec mes mains, c’est le gilet de sauvetage qui me sauva, je le plaçais sous mes pieds, mon corps se trouva en accord parfait avec les mains de Zeina, qui me fouillait frénétiquement, elle rentra son doigt dans mon cul, elle me faisait jouir avec une facilité déconcertante, j’ai perdu la tête, me suis mise sur la moquette qui me brulait les genoux, je lui léchait son sexe velouté, je frottais le mien contre le gilet de sauvetage avec acharnement essayant d’atteindre un énième orgasme qui explosa. Mes dernières forces capitulèrent. Zeina en voulait encore. Les hôtesses de l’air nous jetèrent des regards furibards. Je m’endormis.