25.6.12

Humeur du jour


Vite, cours, attention, il s’échappe. 
Vite, cours, rattrape le, serre le encore, oui tout contre toi, comme ça, dis lui que tu ne te sens pas complet sans lui. Les gens ne diront rien, ils se moqueront légèrement peut être…. Ridicule… je ne sais pas, puisque tu l’aimes tant. Ha non, moi je n’en veux pas, n’aies pas peur. Oui, je le trouve exaltant, excitant, déroutant. Mais non je n’en veux pas ! Il te rend fou parfois…. Quelqu’un d’autre semble le convoiter ? Lui casser les jambes, à qui ? À l’autre ? Pour le récupérer ? Lui crever les yeux je trouve ça mieux…moi… non je te l’ai dit je n’en veux pas. C’est vrai, d’ailleurs je n’en ai pas moi-même, ou peut être un ou deux très bien cachés et certainement quelques-uns un peu  magiques, et puis… je n’ai jamais trop compris comment ça fonctionnait. Certains me sont tombés dans les bras parfois, mais je les abandonnais rapidement au coin d’une route. En fait, je n’ai jamais voulu les garder, je finissais toujours par les jeter dans les bras d’un autre…

C’est pour ça je te regarde, oui je t’observe, tu m’intrigues, tu en convoites un autre, plus grand encore… alors pourquoi ne pas quitter celui là ? Ha oui tu l’aimes aussi, tu en voudrais plusieurs. Oui très heureuse puisque je te l’ai dit. Et puis les petits sont les pires pour moi, ils sont si petits que les gens ont sans cesse peur de les égarer. Je les vois, ils sont comme toi, tout d’un coup, ils s’agitent et se mettent à jouer comme dans un opéra comique, d’ailleurs les spectateurs se lèvent à la fin de l’acte, et tu les verras même applaudir parfois, moi… j’ai toujours regretté d’avoir payé ma place.

Souviens toi, au début, plusieurs fois je n’ai pas vu le tien, je ne faisais pas attention. Souviens-toi comme tu me l'a brandis d’un coup, d’un ton sévère. Et puis tu as tourné les talons décidé en criant « c’est le mien » ! » Tu me le prête… pour m’amuser, pour t’excuser, jusqu’à demain, mais que vais-je en faire de ton petit pouvoir ?